jeudi 22 juin 2017

Boghé : à quelques jours de l’Iad El Fitr, La fripe pour contourner la flambée des prix. (Reportage- Photos)

Boghé : à quelques jours de l’Iad El Fitr, La fripe pour contourner la flambée des prix. (Reportage- Photos)

D’habitude, à pareille époque, la féerie de l’Aid Al-Fitr s’empare des Boghéens, tout comme la fièvre acheteuse. A quelques jours de la célébration de la fête de l’Aïd-el-fitr (Ramadan), sur les marchés de bétail de la ville de la Commune de Boghé, le constat le même : Beaucoup de clients affluent et les prix des animaux excessifs.
. En fait, les mœurs changent. Il n’y a plus de saison. Depuis quelques années, le consommateur a en effet changé de stratégie à l’approche des fêtes. Avec la crise, il s’agit désormais de bien peser ses billets d’ouguiyas  avant de les dépenser.
A la recherche de la moindre économie. La clientèle laisse à désirer sur le marché de bétail d’Aral Boghé.
A quelques jours de la fête, les fidèles musulmans ne se bousculent pas dans ces lieux de vente à bétail.
Clients et vendeurs sont unanimes, les moutons coûtent excessivement chers.
Les commerçants, en l’occurrence Sow Abdoul, Amel et Samba Gaynako   reconnaissent que les prix sont élevés cette année
Mohamed ould Nagi et Djidy Sy revendeurs de bétail  de préciser que ce sont les bêtes de haute taille. Ils justifient cette situation par le fait qu’avant leur mise sur le marché, les animaux sont nourris au son.
Ils  citent  en exemple le son ordinaire  et le son de maïs.  Les éleveurs qui les ravitaillent ont augmenté les prix des animaux.
 Quand  Sambayel Dia  chef des éleveurs de l’autre rive : « si tu achètes  un mouton à 35 000 et le transport à 2000, le mouton te revient à 37 000.
 Que faire si tu veux faire des bénéfices ? 
 Il ajoute que les exportations du bétail vers les pays voisins, notamment le Sénégal, Mauritanie et le Mali  créent des situations de pénurie.
 A quelques mètres de là, Mohamed qui voulait acheter un mouton de race locale déclare que son argent n’a pas atteint la somme requise : « le commerçant dit que c’est 35 000 Um, or je n’ai que 25 000 um ».
Il hésite, s’en va et revient plus tard pour acheter quand même.
 Au marché de des revendeurs en plein air, c’est le même son de cloche : « le mouton, coûte trop cher ».
Des clients viennent et retournent les mains vides.
D’autres préfèrent  les  chèvres, des cabris qui coutent à 15 OOO à 18 OOO Um.
Les éleveurs sont là devenus  prisonniers de leurs  troupeaux.
 Yahya, très désespérés nous confie  « tout est sec et même  pour voir ces billets de mille, non nous souffrons vraiment de tout. Les années sont vraiment différentes et dans quel pays nous sommes ?
Les traces de l’info (Mauritanie)
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