lundi 18 avril 2016

LE DÉVELOPPEMENT C’EST D’ABORD UN PRÉALABLE SOCIÉTAL!

LE DÉVELOPPEMENT C’EST D’ABORD UN PRÉALABLE SOCIÉTAL!


 
 d’ ’entrer , il faut dire qu’il serait très ose de dire que l’Africain ou le noir se refuse au développement........C’est très ose voire même irrespectueux aux noirs que nous sommes.....Mais l’observation intelligente de notre continent, de nos pays respectifs, de nos sociétés mais aussi de l’Afrique disséminée dans le monde (Diaspora), nous met dans la position et/ou l’obligation d’affirmer que nous n’avons pas tellement bien compris comment nous développer tellement les déboires (l’état de nos sociétés confirme) sont innombrables: l'état de nos Etats, l'état de nos associations culturelles, l'état de nos associations sociales, l'état de nos associations villageoises, l'état des partis politiques....Finalement toutes structures et partout sont dans une épreuve pour ne pas dire CRISE de leadership, de vision et ses membres dans une dynamique peu reluisante..........

En évoquant la politique, on s’aperçoit par exemple des choses bizarres: On constate la démission du champs politique d'hommes et de femmes de qualité, on constate, impuissant, la transhumance des Hommes d'une prairie a une autre, au gré des coups d’état et des alternances et, de plus en plus d’africains embrassent la société civile (un fourre-tout) culturelle, sociale d’ou cette prolifération d’associations non lucratives dans lesquelles pullulent des “apolitiques” qui “haïssent” la politique ou, du moins, pensent que les hommes politiques sont des “menteurs”, des “traîtres”. Eux, par contre, sont “clean” et s’essayent au “pragmatisme”....

Ce constat sans appel se voit a l'intérieur de l'Afrique et dans sa diaspora.......Finalement il est légitime de se demander la différence qui existerait entre un chef d'état (dictateur ou raciste, népotique ou corrompu au plan systémique) et un simple président d'une association tierce qui embrasse les mêmes pratiques ou qui s'exercent a la corruption des statuts, des titres ou qui s'emploie, dans sa société, a la manipulation et aux lobbys subversifs sans lendemains? C'ette question est légitimement posée......tellement que nous sommes rattrapes par ce que nous sommes et par ce que nous avons toujours été........

Cette parenthèse faite, pour illustrer les bizarreries prégnantes et contradictoires qui caractérisent notre société, revenons a notre sujet.
Personnellement je trouve un lien organique entre nos dispositions mentales et nos incapacités a sortir de notre dépendance quasi existentielle (politique, culturelle, scientifique, mentale, même spirituelle et religieuse). Nous subissons, comme une foudre, le présent et nous arrivons difficilement à comprendre notre destin (manque d’idéal) a fortiori le contrôler ou s’essayer...........dans sa compréhension et sa définition.............
Jusqu’a récemment, le développement a été conçu et pense comme la capacite a produire des richesses et la possiblite d’accroitre ces dernières. The Theory Of Economic Growth de Lewis ou the Stages Of Economic Growth de Walt Withman Rostow illustrent, a suffisance, la conviction solide et profonde de la conception que le monde eut du développement..... On entend souvent parler de “pays riches” et de “pays pauvres”; Ici, le concept renvoie régulièrement au volume des services offerts ou des produits dont dispose le pays. Mais ce volume important ou faible ne renseigne pas nécessairement sur les disparités au sein des pays riches et/ou des pays pauvres en terme d’accès au soins, a l’emploi, a l’éducation ou a l’eau salubre............
Or, le développement se viderait totalement de sa substance s’il n’est pas encadre par des objectifs que se fixent, ceux et celles qui voudraient se “développer”. Car, d’une société a une autre les besoins, les problèmes, les hypothèques mais aussi l’histoire différent et le développement, étant un processus intégratif et intégral, devrait nécessairement et impérativement intégrer en son sein tous les aspects de la vie afin d’accomplir les taches et les besoins attaches et propres a une société donnée. Conséquemment, le développement peut recouvrir, d’une société a une autre, des objectifs différents et donc chaque société y va normalement de ce qu’elle décide être son développement via une conceptualisation de son état, de son être....................

En vérité, pour se développer, il faudrait se fixer soi même son “développement”, ce que ce dernier recouvre et ce qu’il est sensé procurer a ceux et celles qui décident de se “développer”! Le développement est-il simplement une mobilisation en quantité de produits ou de service déverses sur une population donnée? Ou est-il la capacité de s’acheter des tracteurs (de seconde main ou neufs) ou d’intrants? Est-il seulement la construction d’hôpitaux et d’écoles? Ou est ce que le développement est cantonne seulement a avoir, a pouvoir manger, a faire le spectacle autour de slogan ou se cotiser?! Ou s’agit-il d’une dynamique sociale plus subtile qui recouvrirait les aspects psychologiques, sociologiques, culturels, sociaux intrinsèquement et intimement humains: La liberté, la démocratie, l’équité, la gestion de la société a toutes les échelles et en son sein et entre elle et les autre sociétés humaines, la transparence (état, associations villageoises, associations sociales, culturelles, partis politiques....)?!

Alors si le développement est plus subtil qu’on ne le pense, il faut absolument se démettre des spectacles et arrêter les slogans insensés et penser irréversiblement a toutes les sécurités (démocratique, politique, alimentaire, sanitaire, économiques....) et non pas uniquement a celles qui sont alimentaires et/ou liées a la nourrir les intérêts prives de lobby qui se satisfassent et/ou pour résorber ou régler furtivement certains complexes de tous genres..............

Dans une démarche pédagogique et réaliste, le développement ne peut se faire qu’en embrassant tous les aspects relatifs a la qualité de vie des individus donnes ou d’une société donnée (liberté, égalité, santé, liberté économique, liberté politique, liberté d’entreprendre, liberté de disposer et d’accéder au foncier..........). Le développement ne saurait être réduit aux rencontres et aux slogans encore moins aux désirs d’assouvir des ambitions ambigües et furtives de groupes sans idéal ayant échoues d’autres entreprises souvent politiques, sociales et culturelles et qui voudraient se rattraper dans leurs ambitions égoïstes et personnelles.

En verite, le développement est une fin mais les moyens pour l’attendre sont de plusieurs ordres et sont différents d’une société a une autre. Et ce que nous avons le plus réussi c’est la course aux titres, aux prestiges et aux honneurs sacrifiant des générations sans nous en rendre compte.,..................Il faut donc que nous apprenions a comprendre d’abord de façon fouillée, exigeante nos priorités, nos problèmes et définir, soi même, ses moyens pour son développement. L’histoire est pleine de leçons qui révèlent que la vision utopique du développement par la quantité a produit tellement d’inégalités et de dégradations politiques, culturelles et/ou a aggrave les inégalités sociales. Aujourd’hui, tous les économistes s’accordent qu’il existe une corrélation irréfutable entre le progrès économique et le progrès humain et que tout développement purement quantitatif est voue a l’échec malgré les euphories et les enthousiasmes qui président a son enclenchement.

A l’intérieur de l’Afrique mais aussi dans sa diaspora, les associations, les organisations, les lobbys se multiplient et chacun y va de son “imagination” pour “créer” quelque chose afin de “développer” sa contrée........Le développement, concept galvaude, est donc un débat d’actualité et il en sera ainsi pour l’Afrique qui arrive difficilement a vendre son or, son pétrole et son fer...............Il en sera ainsi tant que les fils et les filles africains n’arriveront pas a tutoyer le reste des filles et des fils de la planète................Et il en sera ainsi tant que l’Africain ne comprendra pas que le développement c’est un TOUT qui ne peut se concevoir qu’en convoquant aussi bien les problèmes économiques et les problèmes humains garantissant a l’Homme un développement a visage humain comme le disait Feu Mamadou Dia........”Passeur et prophète du Développement”......

L’amélioration des compétences, des expertises, la justice sociale, l’éthique et la morale mais aussi et surtout les conditions propices de gestion organisationnelle, démocratique a tous les niveaux de la société sont essentielles au développement...... Nous avons tendance a croire, que seul l’état, devait faire un toilettage! Cette pensée est fausse, la société, a son niveau, est tenue a s’exercer dans la démocratie, en apprenant a s’inventer les conditions les plus optimales pour mieux s’organiser et pour mieux s’exercer dans la prise de décisions et ne pas se laisser rouler dans la farine par les marchands d’illusions......
Adama Ngaidé Titulaire d’un Master en Sciences Environnementales, MBA.   USA.