FESTIVAL
DU LIVRE A BOGHE DU 28 AU 30 JANVIER 2O16.(reportage-photos)
La première
édition festival du livre à Boghé a été
un rendez-vous ou mieux encore une retrouvaille entre les générations, les
intellectuels et fils du terroir. Ce
festival du livre est dédié à Cheikh Hamidou Kane.
L’initiative de
cette première édition et la première du genre émane de Mr Bocar Baidy Dia en
collaboration avec Lewléwal production et l’association Darra salam de Boghé
Dow sous la conduite de Mr Dia
Cheikh Birane.
Une
retrouvaille pour les professeurs, les enseignants, les vieux sages, les
parents d’élèves, les notables, artistes,
autour d’un débat dont la
thématique est un constat l’affaissement du niveau
d’expression en langue française à l’écrit comme à l’oral, les élèves, étudiants,
voire même de bien de fonctionnaires de
l’état.
L’objectif salutaire de cette rencontre est de promouvoir le livre afin d’inciter tous
à la lecture et à l’écriture.
Le festival du
livre à Boghé restera toujours ancré
dans les mémoires et surtout, l’intervention de Safiétou Cheikh responsable Femme et développement de l’ong AMAD. Elle a lancé un appel solennel et
en même temps un cri de détresse : en se demandant où est le
livre ? Bibliothèque ? Elle
appelle d’ailleurs les filles à apprendre et lire pour devenir parce que dira
t- elle « c’est la couche la plus
vulnérable. »
Sylla Ibrahim (instituteur) bibliothécaire du lycée a dans son appui a listé
tous les problèmes qui gênent et entravent la bibliothèque et fustiger l’état Mauritanien.
Il dira que ce dernier n’accorde aucun intérêt
au bibliothécaire, il n’a ni statut pas d’indemnité et ne bénéficie d’aucune
formation continue.
Le parrain de cette
édition est le professeur Wane Doudou de l’université de Nouakchott (Chef du département
des langues nationales à l’Université de Nouakchott) a dans son mot introductif d’abord
remercié les organisateurs et mis l’accent sur l’importance de cette
rencontre qui est déjà un acte de jouissance. Ensuite Il
a élucidé que chaque livre doit inventer sa propre forme. Aucune recette
ne peut remplacer cette réflexion continuelle. Le livre crée pour lui ses
propres règles. Encore le mouvement de l'écriture doit-il souvent conduire à
les mettre en péril, en échec peut-être, et à les faire éclater.
Abderrahmane N’GAIDE dit Bassel,
historien, essayiste, romancier et poète
qui enseigne l’histoire à l’Université Cheikh Anta Diop dans son
intervention musclée dira : « Qu’il y’ a pas
de chef d'œuvre dans l'éternité, mais seulement des œuvres dans l'histoire ; et
qu'elles ne se survivent que dans la mesure où elles ont laissé derrière elles
le passé, et annoncé l'avenir ». « J’ai toujours rêvé » cela
voudrait il dire « Rien ne fait
mieux écrire que d’écrire sur ce
qu’on aime ».
quant à Sall Djibril dit commissaire, le poète a souligné que : Le plus beau triomphe de l'écrivain est de faire penser ceux qui peuvent penser et Le poète est celui qui inspire bien plus que celui qui est inspire.
Après, les allocutions, les interventions L’initiateur
du "Festival
du Livre", Bocar Baidy Dia,
a remercié les personnes de bonne volonté de prés ou de
loin qui on contribué à la réussite
de cette première édition.
L’organisation
cette manifestation dépend selon lui de la volonté de promouvoir le
livre en général et l’écrivain Mauritanien en particulier et aussi le plaisir d’attirer l’attention des parents
d’élèves, du personnel éducatif, les autorités du pays, la diaspora et des élèves eux-mêmes, sur les défis de
l’éducation.
Les prix aux lauréats concours en dictée :
Aminata
Moussa Ba (Français)) et Mahfouz o Med Mahmoud (Arabe). En lecture (français) Mount
agha Abou Sarr et Zeinabou mint jarre (lecture en Arabe).
La poésie les lauréats sont : Zeinabou
Sarr (français) et Omar Mohamed Sall.
En génie en herbe c’est le lycée de Boghé
la 5D qui remporte la victoire.
Les rappeurs issus des groupes "Yontamen", "Minen Tey",
"Three-R" et l’artiste Birane Wane Ba ont tenu haleine
des milliers de personnes venues pour la circonstance.
Enfin la marraine, Marieta
Abdallah Dia (professeur) et actuellement directrice du collège de Touldé
a exprimé des bienfaits
du livre, du système éducatif, du rôle dévolu aux parents d’élèves, aux
personnel enseignant avant de remercier le promoteur et de l’encourager à
persévérer dans sa démarche.
Rappelons, la présence remarquable des élèves des
lycées et des collèges de toute la commune et un festival du livre digne de son
concept.
Diop Mohamedou
Abou dit HBodiel (hebdomadaire- Mauritanoix)